Aliment et énergies ñ

Énergies fossiles

Article


La planète Terre est-elle en manque d'énergie ?

L’aliment et l’énergie ? Jamais l’un ne va sans l’autre. Qu'il s'agisse des énergies fossiles comme le pétrole et le gaz naturel ou des énergies nouvelles comme l’uranium ou encore des énergies  nouvelles et renouvelables comme l’éthanol, le solaire, l’hydraulique et l’éolienne, les énergies sont présentes de la production de l’aliment à l’assiette du consommateur. Certaines énergies comme le solaire sont source de l’aliment (la photosynthèse étant à l’origine de la chaîne alimentaire). Tout ce qui porte sur la production des énergies concerne l'aliment, " énergie pour la vie". 

Il y a une décennie à peine, c’était le cri d’alarme : « Les réserves de pétrole et de gaz s’épuisent ! »  et c’est juste. En effet, beaucoup de gisements d'hydrocarbures exploités ont plus d'un demi-siècle, ils s'épuisent ! De nombreux pays industrialisés, même après le choc pétrolier des années 1970, avaient préféré acheter plutôt que d'augmenter leur production ou de toucher à leurs réserves d’énergies fossiles. Cette « épargne » a-t-elle encore un sens ?

Les prospections pour de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz se font toujours et donnent régulièrement des résultats positifs. Faut-il dire que la planète Terre regorge d’énergies fossiles ? Tout porte à croire que la réponse est affirmative.  En effet, partout où une végétation terrestre a existé et a été recouverte par les eaux, le sable ou des couches de terre dues aux glissements de terrains, ces endroits sont des zones de prédiction de gisements de fossiles, et les mers et les  océans et les déserts qui couvrent une bonne partie de la planète en portent.

Les gisements peuvent se trouver à quelques km de distance de la terre ferme ce qui pose la question de la sécurité. Le littoral Atlantique-est de l’Afrique, de la Mauritanie à la Namibie, est depuis peu une zone pétrolifère reconnue. Les gisements sont exploités ou sont exploitables. Pour de nombreux États de ce littoral, c'est le développement durable à l'horizon: les revenus ont considérablement augmenté. L'existence du pétrole Namibien ou de la Guinée Equatoriale n'est mentionnée sur les cartes géographiques de ces pays que depuis la moitié des années 1990.  En 20 ans, de 1993 à 2013, grâce au pétrole, le PIB de la Guinée Equatoriale est passé de 136 millions à 15,58 milliards USD et le PIB/habitant de 329,11 à 20581,61 USD (Sources Banque Mondiale)

Aujourd'hui, comme il y a des millions d'années, des fractures, des glissements et des inondations de terrains, dans des zones boisées  se produisent. Des mers sont asséchées sur une grande partie de leur superficie (mer d'Aral). Le dérèglement climatique et les incidents géologiques sont sources de nouveaux gisements d’énergies fossiles dont la tourbe qui se forme régulièrement.  Tous ces gisements constitueraient-ils pour la planète des risques dans un avenir plus ou moins lointain? La science saura-t-elle assez traiter et maîtriser les nouveaux types de risques naturels auxquels pourrait faire face la planète? La science sait déjà  prévoir et prévenir, réduisant ainsi les conséquences désastreuses sur l’homme et ses biens, quelque fois sur l’environnement, mais ne sait pas encore éviter la production de l'événement.

Cependant, les progrès scientifiques, notamment le développement de l’appareillage dans tous les domaines de la détection (sismique, météo), de la mesure, la connaissance des terrains et la rapidité de mise en place des moyens de prévention et d’intervention ont atteint un tel degré de perfection et l’on peut se laisser toucher par l’optimisme scientifique d’Asimov : l'humanité peut compter sur la science pour les solutions à ses problèmes. 

Quoi qu’il en soit, le dérèglement climatique et les incidents géologiques sont incontestablement sources de nouveaux gisements d’énergies fossiles. Aussi,  leur gestion ne commencerait-elle pas aujourd’hui ? non pas forcement par souci de ce qu'ils deviendraient dans des millions d'années, mais pour les informations que cette gestion  apporterait  à la prévention des risques potentiels liés aux gisements plus anciens.

Cette prévention peut concerner de plusieurs manières l'exploitation des gisements. Ne peut-on pas dire qu'elle est un moyen de soulager les terres ?  ou encore l’utilisation de ces énergies fossiles ne serait-elle pas, au reste, un moyen de les recycler ? 

Il faut  du CO2 pour qu'il y ait végétation et éviter à la planète Terre un paysage lunaire. Aussi, il est préférable que ce recyclage soit par la volonté de l'homme plutôt que par "laisser faire" la nature !               

Par ailleurs, si l’exploitation d’un gisement est toujours une source d’informations sur son passé (la formation du gisement et son évolution)  peu d'attention  a été  accordée à son impact sur l’avenir de la planète (sinon le monde ne serait pas aujourd’hui autant confronté à l’effet de serre ou au phénomène El Niño).  Aussi qu’est-ce que l’impact d’un puits de pétrole en cours d'exploitation ou vidé sur l'environnement? Un gisement de pétrole peut-il être totalement vidé? ce qui pose aussi la question de la migration du pétrole, sa prévention et sa gestion non seulement environnemental, mais aussi économique et politique. Enfin, tout un tas de questions primaires  dont les réponses pourraient bien amener à reconsidérer la gestion des risques sur ces terres de gisements d'hydrocarbures. 

Étroitement liée à la question du changement climatique qui la révèle, la gestion des risques dus  à la présence et à l'exploitation de gisements d'hydrocarbures sur les terres, est aussi importante. Elle doit faire objet de résolutions de la communauté internationale sur le plan civil aussi bien que militaire, pour le bien de la planète, notre Terre...et l'on ne dira pas "Heureux ceux qui n'ont pas de gisements d'hydrocarbures !"  car tous solidaires... et l'aliment sera toujours "énergie pour la vie."... 

Voir aussi L'automne, des insolites des photos A&D et la question de l'environnement 


Quelques références bibliographiques

L'Atlas du continent africain, 1993,  éd Jeune Afrique, 175 p                          

Encyclopédie Microsoft® Encarta® 2003.      

Guinée équatoriale www.donnees.banquemondiale.org 

Namibie   www.donnees.banquemondiale.org 

 

 



Un gisement d'énergie fossile est-il déjà en formation ?
Combustibles fossiles 
Valeur énergétique  en Kilocalories/ kilogramme (kcal/kg)

Pétrole

10 000

Charbon (houille)

7 000

Gaz naturel

8000

La tonne équivalent pétrole (tep) permet de comparer les sources d’énergie au pétrole brut

1 tep = 4500 kWh

D'un point de vue énergie, la production d'une tonne de pétrole  équivaut à celle d' 1,5 tonne de charbon  ou à celle de 1000 m3 de gaz naturel.


          Culture dans le climat


Pour dire l'implication de tous dans la question existentielle  qu'est celle  de l'environnement et du climat.