Aliment et environnement ñ

Le changement climatique

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La couverture végétale du sol, moyen de lutte contre la pollution urbaine, pour combien de temps ?         Article aliment-et-developpement.com – Novembre 2016 

Les arbres en perdant leurs feuilles à la mi automne laissent voir un prodige, la couverture végétale du sol. Elle est l'herbe des pelouses et parterre de ce panorama urbain. Cette herbe fait peut-être bien l'équivalent du travail d'adsorption du CO2 que faisaient toutes les feuilles perdues des arbres. La question peut être posée, lorsque l’on remarque que dans les grandes villes industrielles des zones tempérées, c’est à l’entrée et à la sortie de l’été que sont signalés les pics de pollution. À ces deux charnières, il se passe quelque chose  qui, peut-être bien, est liée à la couverture végétale du sol.

En début d’été, d'une part, la couverture végétale commence à perdre sa capacité d’absorption de CO2, donc de photosynthèse (soit parce qu’elle n’en a plus besoin, la floraison, la fructification, la maturation des grains ayant eu lieu… soit parce que l’ingénierie métabolique est déficient et se renouvelle peu) et d'autre part, les arbres n’ont pas totalement recouvert leur masse de feuillage. Il n'y a donc pas assez de matériel végétal vert pour consommer tout le CO2 rejeté dans l’atmosphère par l’activité humaine.   La sortie de l’été est également marquée par moins d’absorption du CO2 atmosphérique. En effet, les feuilles des arbres sont usées et se renouvellent peu et, par ailleurs, la couverture végétale est absente (sol nu) ou desséchée.

Il est vrai, la pollution concerne  aussi les fines particules de diverses origines (les activités de l’homme,  l'homme lui même, la faune,  la flore, les sols, les micro-organismes et l'eau). Les arbres et la couverture végétale verte les piègent dans des conditions atmosphériques normales. Aussi, ne risquent-elles pas de se retrouver dans l’assiette du consommateur ? La réponse à la question n’est pas aussi urgente que celle  des  moyens de captage et de stockage de gaz à effet de serre dont le CO2 et les  particules fines.  Pour l'instant, la végétation, dont la couverture du sol, reste le moyen des villes*.                                                           

 Cette végétation urbaine, tout en répondant à l'objectif primaire de l'urbanisme, la beauté de la cité, répondrait également au besoin primordial de l'habitant : poumon oxygénant et moyen d'activités vitales par  les nombreuses perspectives scientifiques et culturelles qu'elle offre.

Pour ce qui est de l’alimentation, il y a toujours un moyen technique ou technologique, du champ à la cuisson, pour obtenir un aliment sain, sinon convenable à la consommation. La question de l'environnement renforcera le moyen existant et en créera d'autres pour une meilleure adaptabilité au besoin exprimé.     

     

 

Cette végétation urbaine, quelle que soit sa taille, est écosystème. La maîtrise et le contrôle de sa microflore, de sa microfaune et d'éléments trace est d'intérêt public. Ils concernent la santé, l'économie, le social voire même la politique. 

La question du réchauffement climatique a de nombreuses conséquences dont cette conscience de soi, aguichée, de l'homme dans son environnement. "Souviens-toi que tu es carbone et vis !" est pour le vivant.  Aussi, les taxes sur le carbone et la pollution sont non seulement justifiées, mais concernent tous au service de l'environnement de tous et pour tous (le vent, les nuages et le ruissellement ne connaissent pas les frontières) et le droit à la vie est pour tous.

Cette cagnotte, venant de tous, est pour tous. C'est un devoir, c'est un droit et c'est juste de faciliter l'accès (contribution et utilisation) aux pays qui en ont le plus besoin aujourd'hui pour répondre aux défis du développement durable, dans le respect de l'environnement et en particulier la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour certains, comme les pays du Sahel, l'accès à cette cagnotte contribuera à la réparation des enfreints au développement dus au changement climatique, tout en préparant l'usage conséquent et durable d'énergies non fossiles. Pour d'autres, comme les pays du nord, les plus grands usagers d'énergies fossiles, l'urgence semble résider dans la mise en oeuvre de voies et moyens de  substituer les énergies fossiles par des énergies non émettrices de CO2 en particulier. Dans tous les cas, s'agissant de prévenir le réchauffement climatique, le combat contre l'émission des gaz à effet de serre  dont les gaz HFC et celui de leur stockage doivent être menés de paire, ce qui nécessitent partout des moyens. La cagnotte "taxes carbone"  est un moyen de choix. Elle peut s'auto-alimenter, financer les projets climatiques de tous et à la longue être de moins en moins à la charge des budgets des États...suite  


* «Ironie ?», comme peut sonner le titre de l’article. Bientôt une semaine, en ce début décembre,  que certaines villes du nord, Paris notamment, connaissent une pollution aux particules fines (matières d’origines biologiques, minérales ou chimiques d’environ 2,5 mm de taille). C’est dire que les arbres dénudés, la couverture verte du sol, présente, n’est plus suffisante ou ne suffit pas pour absorber ces particules. Il est vrai que le phénomène n’est pas récurrent, sur une aussi longue durée, mais appelle à la recherche préventive : la protection immédiate des hommes et des biens, mais aussi le captage, stockage et traitement de ces déchets. Aucune ville n’est à l’abri de ce phénomène de pollution, en mémoire Pékin, 176 jours d'alerte en 2015. Il est sans doute le lot des grandes villes côtières du sud au climat humide et des villes du Sahel en période d’harmattan. Chaque mot que l’on met sur le phénomène peut attirer l’attention d’autrui et la communication le permet (médiats, réseaux sociaux, Internet…). Parler du temps qu’il fait n’est plus causer sans intérêt.