Article aliment-et-developpement.com - Mis à jour novembre 2017
Peut-on parler de l’aliment sans évoquer la météorologie ? Assurément non ! En un lieu donné, la production, la productivité et la qualité nutritionnelle et organoleptique de l’aliment, produit agricole, dépendent du climat. Aussi, le moindre changement climatique peut avoir des répercussions sur la production agricole et c'est d'actualité. En témoignent les conséquences du retour du phénomène cyclique El Niño sur le séchage du café. Par ailleurs, aucune production agricole ne saura résister à des intempéries de la force de celles qu'une ville au Japon eût à faire face l'été dernier.
Le temps qu’il fait, c’est à dire la situation météorologique locale, actuelle et prévisible, peut influer d'une part, sur le désir, le plaisir et la manière de prendre son repas et d'autre part sur la qualité de la transformation métabolique de l’aliment ingéré et l’effet bénéfique qui en découle. Aussi, le temps qu'il fait peut être déterminant sur la satiété ou le bien-être que l’on éprouve en prenant un repas.
L'aliment, d'un point à l'autre de la météo, c'est l'effet des éléments du climat, en un lieu et à un moment donnés, sur la "vie de l'aliment"... comme le montre la figure 1 "
Au-dessus d'un lieu donné, le temps qu’il fait est défini par les données météorologiques des états de l’atmosphère ou éléments du climat qui sont : la température de l'air, la pluviométrie, l’ensoleillement, l’hygrométrie, la direction et la force du vent et la pression atmosphérique.
La mesure d’un changement climatique repose sur une analyse du temps qu'il a fait chaque jour pendant au moins trois décennies consécutives (un peu long peut-être pour une génération travaillant sur le sujet et aussi pour ceux qui veulent savoir les conclusions des différentes résolutions sur le changement climatique.
Une génération travaillant sur le sujet aura donc que 2 opportunités pour conclure. D'où l'intérêt de considérer également la biodiversité.)
La figure 2 présente les relevés climatiques de deux villes Nantes en Loire-Atlantique au climat océanique et Montpellier en Languedoc-Roussillon au climat méditerranéen. Les deux villes sont distantes de 583,94
km à vol d'oiseau (nord/sud). Les autres caractéristiques sont la population et la superficie.
Nantes
Montpellier
Population
1982
1990
2010
Superficie
240539 habitants
244 995
habitants
284 970
habitants
65,19 km2
197231 habitants
207 996
habitants
257 351
habitants
56,88 km2
Des facteurs du climat, les étendues d’eau est celui qui influence le plus les états de l’atmosphère. Il en résulte des microclimats. Ainsi, de nombreuses productions agricoles, hors saison ou hors climat, sont rendues possibles aux abords des cours d’eau et des lacs.
Aux activités agricoles subsidiaires en ces lieux il faut ajouter les activités touristiques, sportives et artistiques que produisent la flore et la faune des lieux.
Lorsque les conditions de vie des populations le permettent, les micros climats sont des lieux de villégiature recherchés. Aussi, ils sont des éléments d’un développement durable en zones au climat rigoureux.
Quelques références bibliographiques
COLOMBANI J-M.,"EL NIÑO MET LE CAFÉ EN DANGER", Direct matin PDF du 10/09/2015 - www.directmatin.fr
CHOISNEL E. et CLOPPET E., «AGROMÉTÉOROLOGIE», www.encyclopaediauniversalis.fr
ENCARTA, 2003. Climat, Encyclopédie numérique Microsoft Encarta
FRANQUIN P., 1984. Agroclimatologie et agrométéorologie en zone tropicale sèche d’Afrique, L‘AGRONOMIE TROPICALE, 1984, 39 – 4 ; p 301 à 307
Notes
Les données du tableau sont calculées (moyennes des moyennes de relevés). Les sources sont les sites météo ci-après :
- www.meteofrance.com pour la température, précipitations et
ensoleillement (1981-2010);
- www.fr.windfinder.com pour vitesse, force et
direction du vent (2014-2015) ;
- www.wofrance.fr pour humidité relative et
pression atmosphérique (2014-2015).