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Le parterre au printemps, un bouquet de fleurs unique !


Bio-indicateurs  

Article aliment-et-developpement.com – Août. 2016

De l'escargot et de la feuille morte, le poème de Jacques Prévert, " La chanson des escargots…", dit: "... C'est déjà le printemps ! Les feuilles qui étaient mortes sont toutes ressuscitées...!" Eh bien, on peut rajouter «Ne soyez pas désappointés, reprenez vos couleurs, les couleurs de la vie. Voyez comme tout chante la vraie chanson vivante, la chanson de l'été !». En effet, la question de l’environnement prolonge l’aventure, autrement !                Les escargots aussi meurent… L’escargot de  cette figure est-il mort ? est-il seulement inactif ?                                        

Dans la nature ou en captivité, la durée de vie des escargots terrestres varie selon les espèces. Ils ne sont actifs (le déplacement, l'alimentation, la reproduction et les réactions à l'environnement) que lorsque l’humidité est suffisamment élevée. La photopériode (l’alternance régulière des jours et des nuits et les variations de la lumière au cours des saisons) et la température sont des variables saisonnières qui induisent les états d'inactivité. Aussi, lorsque les conditions lui sont peu favorables, l’escargot se rétracte dans sa coquille, obture l'ouverture d'une substance de sa synthèse, l'épiphragme (muqueux ou calcifié selon la durée de la période d'inactivité). Ainsi reclus dans sa coquille, il est en hibernation pendant les périodes froides et sèches et en estivation quand il fait chaud et sec, jusqu'au retour des conditions favorables aux états d'activité. Les bactéries et autres prédateurs sont les principales causes de mortalité des escargots terrestres. Que sait-on des escargots et de la pollution de l'environnement ?                              

Les escargots aussi meurent … et «ressuscitent» aussi ! feraient-ils aussi de bons indicateurs de la pollution atmosphérique urbaine, de celle des boues aux abords des cours et retenues d'eau  et de tout biotope ?

Ainsi que l'escargot, cette feuille, comme elle se présente, peut fournir des informations sur l'état de pollution au moment de sa chute voire pendant son séjour dans le parterre. Il n'y a pas de ruissellement dans ce parterre, cela fait  de la feuille, de l'escargot et du sol des indicateurs de pollution des lieux.


Point de vue – De l'observation d'un parterre à la question de la biodiversité  

Article aliment-et-developpement.com – Juillet 2016

La biodiversité ? le parterre est la complexité que porte ce terme ! Je me souviens, la première fois où je me suis penchée sur cet endroit, j’ai souri en relevant la tête, je pensais à ces mots glanés dans une lecture il y a longtemps, repris plusieurs fois en écrits et en conversations: « … il y a toujours quelque chose à voir partout. Asseyez-vous au coin d’un café et regardez droit devant vous l’avenue qui déferle. Vous y verrez ce que vous n’aviez jamais vu nulle part ailleurs et que vous ne reverrez plus jamais, même en revenant mille fois à cet endroit… ». Cela montre aussi  qu’il y a difficulté à mesurer la biodiversité car se pose la question de la « fixité ». En effet, dans un écosystème, ni la biocénose (animaux et végétaux) ni le biotope (sol pour le parterre) ne sont fixes ou fixables. L'on s'en rend compte après plusieurs mois d'observation.                                                                                             

Tout point du parterre résulte de l’interaction de ces différents éléments: hommes, eau, air, animaux, végétaux, sol et soleil. Chaque cercle de la figure ci-contre symbolise un de ces éléments et le point x, l’intersection de tous, l’action commune. La moindre rotation d’un de ces cercles, changement en l'un de ces éléments est aussi un changement en x et par conséquent un changement plausible de variété ou de diversité en tout point de cet écosystème. Aussi, chaque observation sur ce parterre est unique.                                                    

L’écosystème étant de la responsabilité de chaque citoyen, les questions portant sur son observation sont aussi celles du principe de subsidiarité qui dit que « La responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d'elle-même ». La plus petite entité publique, c’est le citoyen, alors que l’écosystème, c'est aussi l’homme, acteur et sujet à la fois. Aussi, toutes les observations peuvent-elles avoir droit au même égard ?


Biodiversité - Observation d'un parterre urbain 

Article aliment-et-developpement.com – Juin 2016

Graminées, légumineuses, cucurbitacées et  autres plantes vivaces à fleurs jaunes constituent la végétation de ce parterre. C’est en juin-juillet que la diversité d’herbes du parterre est visible. Les plants, les feuilles, les fleurs ou les épis sont distincts à cette période.  On découvre que les  variétés d'herbes sont regroupées en des endroits différents. Il apparaît une sorte de clanisme et aussi d’associations inter espèces.     

La photo ci-contre montre cette impressionnante association, comme le foisonnement de graminées au-dessus de plantes rampantes.  Et ce n'est certainement  pas tout pour ce qui est de surprenant de la biodiversité en cet écosystème. En effet, qu'en est-il de la dynamique de cet écosystème, les apports des animaux qui le fréquentent (oiseaux, chiens et chats),  sa microflore, sa microfaune, le sol, les dépendances et les interdépendances entre éléments et les conséquences qui en découlent ? au reste, le dynamisme qui en résulte ne serait-il pas universel ? L'écologie de ce parterre ne peut-elle pas être transposée à tout autre écosystème.

En août-septembre, l’herbe du parterre sèche. L'aire nettoyée laisse voir un sol riche de matière organique.

En septembre-octobre, le parterre reverdit après l'été. On note des associations d'herbes : sur la photo de gauche, c’est un ensemble fait de cucurbitacées à feuilles minuscules, de petites plantes comme fougère et de graminées à feuilles en forme de virgule. Sur la photo de droite, on remarque une association  de trèfle, de talles de graminées à feuilles larges et persistantes, de rare petites plantes comme fougère et de limbes effilés de graminées.                                                            

Ce parterre peut porter le nom de  "réservoir de biodiversité" : isolé, seuls le vent, les oiseaux et les animaux de compagnie le relient à d'autres sites (pelouses et parterres); la diversité et les associations de microflores observées en font une trame végétale.  Il peut être d’un intérêt pédagogique pour ce qui est de la sensibilisation à la question de l'environnement.                                

L'écosystème, c'est aussi l'alimentaire qui fait la suprématie de l'homme. Ce parterre n'est-il pas avant tout la volonté de l’homme qui l’a créé et l’a voulu tel quel ? Il peut être un outil de suivi de l'évolution de l'environnement, du changement climatique voire de phénomène de société. Qu'est qui y pousse aujourd'hui et qui n'y était pas hier...

 

    Biodiversité du parterre                Vocabulaire             Aliment-et-developpement.com 

Herbe : Végétation peu élevée formée par la réunion de plantes annuelles, fines, vertes et non ligneuses. Communément, est appelée herbe les graminées qui constituent cette végétation.


Graminées : Plantes annuelles ou vivaces non ligneuses. Elles sont caractérisées par leur aptitude à former des talles et par la complexité de leurs fleurs groupées en épillets qui, par leur réunion, forment une inflorescence. 


Talle: Tige adventive  naissant à la base de la tige principale de certaines graminées. Le tallage est  la formation d’une ou plusieurs talles (chaume et chaumes secondaires) de la touffe  sortiront plus tard un ou plusieurs épis ou panicules.


Épillet: Unité florale des graminées.


Inflorescence: Mode de groupement des fleurs sur une plante. Chez les poacées (graminées), les épillets sont groupés en épi, panicule et  faux-épi.


Épiaison: Sortie de panicule du talle, d'épi ou de faux-épi.


Épi: Inflorescence compacte à épillets insérés directement sur l’axe et espacé uniformément 




Panicule: Inflorescence  composée. La panicule se présente sous la forme d'une grappe d'épillets dont les axes secondaires plus ou moins ramifiés décroissent de la base au sommet de l'axe central. La panicule peut être lâche ou compacte (faux épi).


Légumineuse (trèfle rampant) et autre plante grimpante à fleurs blanches  (liseron des champs) du parterre.

Légumineuses: plantes à fleurs dicotylédones dont le fruit est une gousse. L'une des particularités des légumineuses ce sont les nodules de leurs racines, celles-ci renferment des bactéries fixatrices d'azote atmosphérique qu'elles transmettent à la plante.


Plantes vivaces herbacées du parterre   Ces plantes,comme le pissenlit, peuvent vivre plusieurs années. 


Cucurbitacée à feuilles minuscules au milieu de graminées

Cucurbitacées: famille de plantes, rampantes ou grimpantes, reconnaissables par leurs feuilles palmées et leur à tige charnue et creuse.