La biologie, science du vivant et les disciplines qui lui sont rattachées constituent l’essentiel du cadre dela réflexion l’«Antibiotique – feed’back». Chaque élément du cadre peut être le centre ou le point de départ ou encore le point d’arrivée de la réflexion. Aussi, poser la question de l’«Antibiotique-feed’back» en A ou en B ou encore en C importe peu, on verra bien ! Tout choix n’est-il pas conforté par ce passage dans «Pensées» de Pascal «La dernière chose qu’on trouve en faisant un ouvrage est de savoir celle qu’il faut mettre la première» ?
L’« Antibiotique - feed’back » peut être traité[1] autour de chacun des éléments du cadre, tous se reçoivent et «s’alimentent» mutuellement. Conduire la réflexion en A ou en B ou encore en C, qu’importe ? Quoi qu’il en soit, tous les éléments du cadre sont d’intérêt.
Ainsi, « Donc toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates et toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignées et les différentes ; je tiens impossible de connaitre les parties sans connaître le tout , non plus que de connaitre le tout sans connaître particulièrement les parties.»[2]
Aussi, l’ordre est-il que classer ou classifier ou encore hiérarchiser, propres à la pédagogie de l’apprentissage ? n’est-il pas aussi toute disposition cohérente spatiale, planétaire… ou tout comme le réseau des ordinateurs portables de la figure I.1 ?. Cela pour souligner que dans la suite de cet exposé, l’«Antibiotique - feed’back», réflexion, n’étant pas un cours ex- cathedra, sa construction peut s’affranchir des contraintes de traités didactiques.
Figure I.1 - Le cadre de la réflexion, l’« Antibiotique – feed’back », est un réseau
I.1L’ « Antibiotique – feed’back » et la biotechnologie
Le XXè siècle a été celui de l’électronique, de l’énergie nucléaire et de l’informatique, cela dans leur développement tout comme dans leurs applications et utilisations. Cet aura est toujours d’actualité. Ces technologies ont largement influencé la biotechnologie.
La biotechnologie est science : l'étude technique est conduite avec méthode et rigueur.
La biotechnologie est technologie : elle étudie les techniques de transformation d'une substance organique en une ou plusieurs autres.
L’«Antibiotique – feed’back» est biotechnologie, car recherche, par la manipulation de la matière biologique, les voies et moyens scientifiques de remédier à la résistance de germes aux antibiotiques, vieilles molécules.
La biotechnologie regroupe un certain nombre de disciplines issues de la biologie dont principalement le génie génétique, le génie microbiologique et le génie enzymatique.
Chacune de ces disciplines, en plus de ses propres technologies, met en œuvre des technologies appropriées venant des unes et des autres pour ses diverses réalisations (Figure I.2).
Pour l’investigation, l’«Antibiotique - feed’back», au moins une technologie issue de chacune des disciplines est appropriée à sa conduite.
Figure I.2 – Les principales disciplines de la biotechnologie pour l’« Antibiotique – feed’back»
I.2 L’ « Antibiotique – feed’back » et la médecine
L’affection est diagnostiquée et traitée de par : ses symptômes, la mise en évidence de lésion et de l’agent causal, les résultats d’analyses de laboratoire sur des prélèvements de produits biologiques ou d’organes et accessoirement les résultats d’examens utilisant divers appareillages de production d’images médicales du corps, d’un organe ou d’une partie.
L’antibiotique est un médicament, une molécule naturelle, semi-synthétique ou synthétique.
L’antibiotique soigne des affections causées par des micro-organismes et particulièrement des bactéries (dans sa définition originelle). Aussi, l’«Antibiotique – feed’back » est clinique. Le diagnostic et les traitements conduisent soit à la guérison du patient par l’élimination totale du germe et l’arrêt de la production d’éventuelles toxines, soit à la transformation du germe, laquelle peut entrainer des complications de l’état du patient. Les principales transformations, les plus connues, sont: la dégénérescence de bactéries en genre mycoplasmes par exemple, la perte de virulence de la bactérie sans son élimination totale induisant un rétablissement éphémère ou le saprophytisme ou encore la résistance à l’antibiotique. En cas de cohabitation de germes, la résistance à un antibiotique peut être transmise à d’autres germes infectieux, mais qui n’étaient pas résistants à l’antibiotique.
Au sujet des transformations, la période de la Covid-19 vécue par le monde entier ne laisse pas indifférent. Aussi, à l’instar de la question posée de plausibles néo-virus, celle de néo « bactéries » subséquentes à l’infection ou la vaccination peut également être posée et ce n’est que de la science.
L’«Antibiotique-feed’back» est recherche par des analyses biologiques, chimiques et médicales.
Le sujet de l’investigation étant de reconsidérer les vieilles molécules, pour une meilleure utilisation, suppose à nouveau des analyses de laboratoires chimiques, biologiques et médicales sur ces molécules, leurs effets sur le germe et sur le patient.
L’«Antibiotique – feed’back» est aussi une revue dans le temps et dans l’espace géographique (du moins) de l’état de virulence de germe, surtout en ce temps où le changement climatique semble influer sur toute chose de l’environnement dont le vivant.
L’«Antibiotique – feed’back» ce sont les analyses médicales de routine: le suivi d’un traitement, clinique, est accompagné d’observations au microscope de prélèvements, d’analyses chimiques et biologiques, d’examens d’images médicales (Figure I.3).
Figure I.3 : Les analyses médicales dans le suivi de traitement à l’antibiotique
I.3L’«Antibiotique – feed’back» et le «trio» l’infectiologie, l’épidémiologie et l’immunologie
L’émergence de germes infectieux et des résistants aux antibiotiques est un problème de santé publique (handicapes, morbidité, mortalité…). Des méthodes en infectiologie et en épidémiologie, du domaine de la détermination et de l’analyse des facteurs influençant la survenue de l’affection et la résistance aux antibiotiques sont d’intérêt pour l’«Antibiotique – feed’back».
L’«Antibiotique – feed’back», c’est aussi la question posée de toutes les résistances, pas uniquement celles du germe, ayant conduit à l’inefficacité d’un traitement de nouveau par un antibiotique.
En infectiologie et en épidémiologie, le diagnostic, le traitement et le suivi d’apparition, de disparition d’une maladie infectieuse ou de sa réapparition, chez un individu ou chez plusieurs au sein d’une ou de plusieurs populations dans le temps et/ou dans l’espace géographique, fait appel à l’immunologie (étude et analyses) d’où la désignation «trio», de l’union de ces disciplines, dans la présente réflexion, tant elles se contiennent et s’y impliquent. La figure I.4 résume les méthodesd’investigation, en infectiologie , en épidémiologie et en immunologie d’intérêt pour l’ ’«Antibiotique – feed’back».
Figure I.4 – L’épidémiologie, l’ infectiologie et l’immunologie dans la démarche l’«Antibiotique – feed’back»
L’antibiotique est un médicament, une molécule chimique, naturelle ou de synthèse. Sa production, son conditionnement et son utilisation relèvent des sciences pharmaceutiques et principalement de la pharmacie galénique et de la pharmacologie. L’ «Antibiotique-feed’back» est criblage de la qualité pharmaceutique des antibiotiques « vieilles molécules ».
Il est fait à tous les niveaux du cheminement d’une matière première ou de son constituant à la production du produit sain et soignant dit le médicament, l’antibiotique.
La figure I.5 schématise les points de criblage de la qualité d’un médicament en général.
La figure I.5 - Points de criblage de la qualité du médicament
I.5L’ «Antibiotique – feed’back» et l’environnement
De l’environnement, l’habitat ou l’environnement climatique, peuvent venir des facteurs influençant la survenue de la résistance de germes aux antibiotiques.
L’ « Antibiotique –feed’back » et l’environnement, c’est aussi l’occasion de rappeler toute l’attention portée à la Covid-19 et ses variantes. En effet, certaines difficultés, de l’évolution de la maladie souhaitée, ne seraient-elles pas aussi liées à l’environnement dont des co-infections, virus de la Covid-19 ou ses variants avec d’autres micro-organismes (bactéries, champignons, parasites), l’inhalation de spores ou l’ingestion des toxines? De même, les difficultés liées à la Covid peuvent venir des fines particules de l’environnement et des milieux mi-clos comme l’habitat. Aussi, dans la lutte contre la Covid, en plus du port de masque et de tous les autres gestes barrières, il y a lieu de rappeler aux populations les plus à risque que les missions d’hygiène des communes sont pour aider à vaincre le fléau. En effet, tant que l’on ne déterminera pas l’origine du germe tout est à considérer ou à reconsidérer. Et l’origine du germe n’est pas toujours le point de départ de l’infection. Il en est de même de la résistance des germes aux antibiotiques.
La résistance aux antibiotiques peut venir des agents physiques et chimiques de mutation présents dans l’environnement (ondes électromagnétiques, rayonnements solaires, radiations ionisantes etc.).
L’air et l’eau véhiculaires peuvent y contribuer par la contamination de germes résistants susceptibles de rendre résistants des germes infectieux qui ne l’étaient pas. Quoi qu’il en soit, de cet inventaire (non exhaustif) de facteurs, on voit combien la mission des services d’hygiène dans la lutte contre la résistance des germes aux traitements est « large » et porteuse de dynamique, lorsque les moyens y sont, principalement : l’éducation des populations sur la lutte contre l’insalubrité, la conscience des lois, leur respect dont celui des personnes.
L’inspection sanitaire est sécurité. Sans faire entorse aux principes fondamentaux de la démocratie, l’on peut dire que pour l’intérêt général, en cas de difficultés, la mission des services d’hygiène, n’aurait-elle pas pour alliés immédiats les services de sécurité des forces régaliennes ? La figure I.6 schématise l’environnement domaine d‘étude de l’ «Antibiotique – feed’back».
Outre la question de santé publique, les évènements de cet été 2022, luttes contre la sécheresse, donne à voir que le « feed’back » porte aussi sur la question du climat et l’environnement. Recherche horizontale, le «Feed’back» n’est pas un retour en arrière, mais reconsidérer dans la perfection des techniques délaissées
Figure I.6 - L’environnement domaine d‘étude de l’ «Antibiotique – feed’back».
L’une des conséquences juridiques de la crise Covid-19 pourrait être, la question du droit de regard rapproché des institutions de prévention et de sécurité nationales et internationales sur les programmes de recherche.
Aussi, la recherche l’«Antibiotique-feed’back», ci-considérée, pourrait faire l’objet de projet de lois pour répondre aux procédures juridiques pouvant se présenter à tous les niveaux de sa recherche, du projet à la vie d’un antibiotique «Re-né» de l’ «Antibiotique – feed’back». Il en est de même pour tout ce qui pourrait être du «Feed’back scientifique» .
Sans doute que des lois existent, toutefois, désormais, la crise Covid-19 semble indiquer que «prévention et sécurité»qui vont de pair soient une loi pour toute juridiction et toute jurisprudence en donne matière.
L’«Antibiotique–feed’back», comme tout «Feed’back scientifique», est responsabilité. En effetL’«Antibiotique – feed’back» peut être mis en cause, aussi il se doit des règles à tenir et à observer, c’est son contrat avec l’Etat de droit (Figure I.7) qui lui confère respect et sécurité.
Figure I.7 – L’ « Antibiotique feed’back » est responsabilité
I.7L’ «Antibiotique – feed’back » et l’économie et le social
L’«Antibiotique–feed’back», considère plusieurs questions économiques : le financement de la R&D, la production et la distribution, la concurrence, l’offre et la demande… le marché.
L’«Antibiotique – feed’back» est du domaine du social, en effet, la question de la santé publique est liée au pouvoir d’achat. Il n’est pas rare qu’émergence et récidive de pathologies ne soient pas les conséquences de malnutrition et d’une hygiène de vie insuffisante pour le maintien de la santé.
L’«Antibiotique–feed’back», tout comme le «Feed’back scientifique», devient un sujet moral, philosophique et philanthropique voire même politique, lorsque la question de la démographie et ses afférents (natalité, vieillissement, déplacements des populations) peut être posée.
. Elle est même anxiogène lorsqu’elle peut avoir pour corollaires d’autres questions comme, «Faire naître, soigner, recevoir, sécuriser et rendre tout sécuritaire, protagonistes pour le Vivre ! de l’homme le seront-ils pour longtemps encore ?» Laquelle question ne peut avoir pour réponse que «oui !» ils le seront toujours, ils le sont et à jamais !
La science a-t-elle autre sens que le «Vivre !» de l’homme ? Nous ne lui en connaissons[3] pas, car savoir et connaissance sont pour le «Vivre !» de l’homme !
Et c'est pour le « Vivre ! » de l’homme que la science acquit ses lettres de noblesse[4].
L’ «Antibiotique-feed’back» est recherche et développement pour étudier et lever la résistance de germes aux antibiotiques de veilles générations.
Le cadre de la réflexion, l’«Antibiotique-feed’back», relevant pour l’essentiel de la biologie, science du vivant avec, par et pour le vivant, sa construction repose sur les points 1 à 7 ci-dessus. Et quel que soit le point considéré, de 1 à 7, du cadre de la réflexion l’«Antibiotique – feed’back» il porte la Recherche et Développement (R&D) et inclut de toutes manières la biologie.
La réflexion, l’«Antibiotique – feed’back», recherche et développement, est construction.
Elle a matière (substance), matériel (moyens, outillage) et matériau (constituant) dans l’histoire des sciences et en particulier celle de la biologie.
Comme toute réflexion scientifique, l’historique en est l’entrée en matière. Celui de la réflexion l’ «Antibiotique – feed’back» et la R&D est fait au travers des éléments de l’histoire de la biologie.
[1] La question posée en A peut être traitée avec tous les autres éléments et par chacun d’eux
[2] « Pensées » de Pascal cité par Dayan A. à propos du marketing (la bibliographie sera à la fin de l'article)
[3] Le nucléaire, arme de destruction massive, artefact d’une des plus tristes périodes de l’histoire de l’humanité, est à jamais révolu. L’humanité toute entière regrette son utilisation. Et par la science, le nucléaire est devenu domestique pour l’énergie et le médical, le tout pour le « Vivre ! » de l’homme. Il n’est plus anxiogène comme il l’était il y a quelques décennies et le serait encore moins si toutes c(s)es armes de dissuasion pouvaient être transformées en outil, en combustible, pour le développement sur terre, dans l’espace ou dans les océans et les mers. C’est à (la) portée de la science aujourd’hui : rien n’empêche de penser la centrale nucléaire domestique, sachant que la sécurité des hommes et des biens ne fera pas défaut.
[4] En témoigne les prix Nobel. La dynamite inventée en 1867 est aujourd’hui l’un des puissants engins de développement des infrastructures. L’on oublie même qu’elle a été une arme de guerre ou on ne le pense pas !... dans la question du climat et de l’environnement puisse-t-elle être utilisée à bon escient avec la science.