...ET QUAND LE MÉDICAMENT EST TON ALIMENT ! Suite 2
Article aliment-et-developpement.com - Juin 2020
III - La
méthodologie I ou II dans la recherche et développement (R&D)
La méthodologie I ou II, dans le traitement de la maladie due au Covid-19, entre dans la R&D par la validation
scientifique, par la vulgarisation (son accessibilité) et les offres de perspectives.
III.1 La validation
scientifique
La validation scientifique de la méthodologie
est du ressort d’un comité scientifique. Elle est basée sur divers facteurs
obéissant aux principes fondamentaux de l’acquisition de connaissance dont
la répétabilité et la reproductibilité de la méthodologie.À cet effet, la mesure mondiale de
confinement/déconfinement facilitant de manière universelle la formation de
systèmes d’études par périodicité serait un événement en R&D. Des pays ayant opté pour un confinement total pourraient dans un avenir plus ou moins proche être des sources recherchées de données pour de nombreuses investigations en R&D pour modèles d'études. La fixité, qu'est le confinement, est dure à subir, mais est d'intérêt certain pour la R&D. Le tableau I donne les dates de début de confinement total de quelques pays, provinces ou Etats .
Tableau I - Confinement/déconfinement
Ces
moments de confinement/déconfinement
considérés en périodes (figure 9) est un avantage lorsqu’il s’agira de comparer
des résultats et des méthodologies.
Figure 9 : Confinement/déconfinement et périodes de constitution de système
À chaque période de constitution de système correspond une catégorie. Ainsi, pour la catégorie A (définie précédement) et le temps du confinement on aura un ensemble de catégories désignées par A1, A2, A3 et A4. La catégorie A1 débute avec le confinement et se poursuit jusqu’au déconfinement et aurait 8 semaines d’investigation ; la catégorie A2 débute au 14ème jour et se poursuit jusqu’au déconfinement et aurait 6 semaines d’investigation; la catégorie A3 débute au 28èmejour et se poursuit jusqu’au déconfinement et aurait 4 semaines d’investigation; la catégorie A4 au 42ème jour et se poursuit jusqu’au déconfinement et aurait 2 semaines d’investigation.
Figure 10 : catégories et durée d’investigation
La répétabilité et la reproductibilité des
données du traitement peuvent être obtenues par diverses comparaisons
verticales et horizontales. Citons entre autres :
Comparaisons intra catégorie par exemple : comparaisons des 4 catégories A (Figures 9 et 10).
Comparaisons inter catégories (entre les
catégories A,B,C…ou catégories homologues) .
Comparaisons
inter-systèmes d’une catégorie ou entre systèmes de même nature.
Comparaisons
entre composants de catégories homologues (A1/B1 par exemple).
Chacune de ces comparaisons a un intérêt soit
pour la connaissance de la maladie (la contamination, c’est-à-dire la dissémination
du germe dans les écosystèmes, la contagiosité ou la transmission entre vivants,
porteurs et non porteur, l’évolution…) soit pour la spécificité du traitement
et les séquelles de la maladie (un mal en cache –t-il un autre ?!) ou de la
connaissance pour la connaissance… dans le présent !
III.2 La vulgarisation de la méthodologie I ou II
La mise en œuvre, large, d’une
méthodologie ne dépend pas seulement de sa performance
par rapport aux autres car de nombreux facteurs
peuvent entrer en jeu. La vulgarisation
de la méthodologie I ou II scientifiquement validée par un comité scientifique et éthique, suppose par
la suite l’appui de diverses institutions pour sa mise en œuvre, son maintien, son perfectionnement (Figure 11). Ce sont principalement : les institutions de la santé, la sécurité et les Institutions juridiques, les institutions socio-économiques, la R&D, l’information et la communication.
III. 2.1 Les institutions
de la santé
La vigilance médicale et pharmaceutique. Lorsque l’on sait qui a été
traité et depuis combien de temps, le patient, même guéri, est suivi (tolérance
à la méthodologie, biodisponibilité du médicament…).
La pharmaco vigilance est de mise surtout dans
des contextes d’automédication largement pratiquée, comme c’est le cas
dans les pays du sud.
Quant à la médico vigilance, c’est le suivi ou le
rappel de patients, des échantillons de produits biologiques, des
résultats d’analyses antérieures ou du dossier clinique. Cela concerne le
plus souvent des patients ayant présenté des formes atypiques de la
maladie à fin de confirmer un diagnostic ou prévenir et prévoir une suite
dans la guérison (immunité, atteinte sensorielles…). Cela est valable pour
tout sujet ayant intégré un système d’étude défini (figure 3 à 5).
Comme tout médicament, les produits du traitement
peuvent faire l’objet d’écovigilance en cas d’utilisation importante par
un grand nombre de personnes, de manière régulière ou récurrente
(épidémies, endémies et pandémies) dans un écosystème donné.
Surveillance des déterminants
d'événements de santé comme : l’épidémiologie et la lutte contre
la fraude de médicament. Si les facteurs susceptibles d'influencer la
réapparition de la maladie, sa distribution et son évolution, ainsi que
les conditions qui peuvent modifier ces paramètres relèvent du domaine de
l’épidémiologie, le contrôle des produits de fraude de médicaments est
aussi un travail d’enquêtes et de sondages. Et en la matière, il ne serait
pas inconvenant de faire le parallèle entre les
deux événements de santé, l’épidémiologie et la lutte
contre la fraude de médicament.
L’iatrogénie
médicamenteuse L’iatrogénie médicamenteuse est une question éthique
dans un contexte de fraude de médicaments et porte sur la protection du
patient aussi bien que du soignant. Il en est de même dans un contexte
d'épidémie . La notion d’iatrogène concerne un trouble ou un effet
non souhaitable consécutif à :
oà l'intervention d'un médecin ou autre
professionnel de la santé, qu'il y ait ou non erreur de traitement.
oà l'utilisation d'un médicament, qu'elle
corresponde ou non à son indication
habituelle.
Les vigilances médicale
et pharmaceutique, l’écovigilance, l’épidémiologie, la lutte contre la fraude
de médicament et l’iatrogénie médicamenteuse, toutes font de la R&D. Aussi cet événement de
Covid-19 pourrait être un point de bien de rétrospectives.
III. 2.2 La sécurité et
les Institutions juridiques
La violence de la pandémie ne noie ni ne limite
les violences habituelles qui, d’ailleurs, n’ont rien d’ordinaire. La vigilance
reste de garde.La méthodologie I ou II
comme d’autres méthodologies, peut ne pas être à l’abri
pour servir.
·La sécurité. Prévenir, créer et gérer la sécurité des
personnes et des biens, les services de la sécurité l’ont fait et le font. En
cette période de pandémie ils sont aussi des soignants et dans la gestion de l’épidémie
ils veillent au respect des consignes barrières, la vigilance sanitaire… Cette tâche
ne s’arrêtera pas avec la guérison de tous les malades. Pour prévenir et/ou prévoir
l’évolution de l’épidémie, les projets de lois, les procédures pénales, civiles
ou administratives, la R&D, c’est avec la compétence des services de la sécurité.·
. Le droit de la santé concerne les droits du patient, des victimes d’erreur médicale, la question du libre consentement des
patients ou des volontaires à l’expérimentation
en recherche sur les médicaments ou dans la gestion
d’épidémie. En période d’épidémie il faut inclure dans le droit de la santé la question
du risque de contagion encouru par le personnel soignant et auxiliaire et tous les autres acteurs proches dont ceux de l’information et de la communication.
Après l’épidémie, en plus de la prévention et de la prévision, la
gestion de crise post épidémie est de la compétence des services de sécurité et
des institutions juridiques. Là également
il serait question de rétrospective, pour une meilleure prise en charge des questions de liées à la déontologie et à l'éthique.
III. 2.3 Les institutions socio-économiques
Les entreprises et institutions économiques actrices de la barrière au Covid 19, en ayant maintenu la production, le seront plus intensément lorsqu’elles recevront une partie ou la totalité de la gestion de la périodicité, confinement/déconfinement du personnel et familles.Elles participeront à la collecte des données sur les effets socio-économiques de la crise, accompagner les mesures générales. Elles peuvent- participer à divers financements liés aux traitements de la maladie ou à la R&D ou tout simplement à diverses sensibilisations ou réorienter une partie de leurs activités à la production de matériau barrière en est un exemple (la fabrication des masques élémentaires pourrait être l’occasion de remettre la couture dans le programme scolaire au primaire, ça peut changer un peu du téléphone portable !), de l’équipement de traitements, de R&D ou se réinventer.
Elles sont actrices et ressources dans cette lutte. On s’étonnera, peut-être bien, de se rendre compte à quel point l’économie est réactive face au Covid-19. Quand même l’on dit qu’elle en est responsable, cela reste à prouver, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle la révèle de toutes les manières, dans tous ses états et la combat, permettant aux hommes et aux nations de tenir leur dignité..
III. 2.4 R&D
Les premiers résultats de la méthodologie ont permis ou validé le traitement. Mais ce n’était que comme disait le docteur Rieux à son ami Rambert le journaliste «… on ne peut pas en même temps guérir et savoir. Alors guérissons le plus vite possible. C’est le plus pressé. » Bien entendu, dans ce cas de Covid-19, il ne serait pas superflu d’ajouter…«Avec ce que l’on a !».
Aussi, la R&D ayant donné les premiers résultats, poursuivra ses travaux, au-delà même de la guérison de tous les malades. Il restera toujours à faire. Des résultats viendront enrichir le traitement, la connaissance de la maladie et celle de l’action des molécules sur le virus. D’autres résultats permettront de prévenir ou prévoir ses caches comme celles de tant d’autres fléaux de même nature.
D’autres résultats encore apporteront les moyens de rendre plus efficaces et accommodant les traitements par ces molécules (corriger une insuffisance peut aussi constituer une opportunité pour valoriser ou découvrir d’autres molécules. Par exemple on peut se poser la question suivante : n’existe-t-il pas de produits compatibles avec ces molécules que l’on pourrait bien leur coupler ou complémenter, chez des personnes à quelque risque, comme les cardiaques ?)
La R&D de tous les domaines d’activité peut trouver sa place dans l’appui à la vulgarisation des méthodologies du traitement du Covid-19.
III. 2.5 L’information et la communication
Produire, créer, diffuser et dire l’information, toutes les unités de la vulgarisation ou d’appui citées précédemment font de la communication. Cependant, avec la pandémie du Covid-19, les médias, dont l’audio-visuel TV, ont apporté du nouveau à la communication scientifique pour le publique ou l'on intéressé. Dès les premières heures de l’épidémie révélée, les plateaux des chaînes TV étaient des lieux d’échanges voire de conférences scientifiques sur l’état des lieux de la pandémie et des traitements et la R&D. L’information générale et spéciale sur la pandémie y était donnée et de la communication scientifique s’y faisait.
Rappelons que l’information et la communication, des notions étroitement liées, sont cependant distinctes. Elles se définissent comme suit : « l’information prend une signification, pour un acteur donné, au travers d’une communication. »
Les échanges et conférences réguliers des plateaux de chaînes TV sur le Covid-19 sont suivis (le confinement y est pour quelque chose) et inspirent. Peut-être bien qu’une forme de communication scientifique est en train de voir le jour. Seraient-ils dans un avenir proche des lieux où tout article de R&D pourrait être mis à débat ? Cela donnerait aux auteurs une large vision de leurs œuvres, permettrait une meilleure connaissance des éditeurs et des maisons d’édition, augmenterait la confiance des hommes de terrain et de tous ceux qui cherchent à nourrir leurs réflexions pour créer... Il faut souligner les difficultés à l’accès, pour beaucoup, à l’information scientifique écrite, (articles, thèses et mémoires) pour le coût et/ou la disponibilité de document. Pour cela aussi, ces échanges et conférences sont suivis. En effet, si l’on peut obtenir de l’audio-visuel un "brin" de l’information dont on a besoin on peut aussi la construire en suivant la communication et par la suite consulter les ouvrages généraux et les cours (chacun en a gardé, rangés quelque part… on n’a pas toujours le cœur à s’en débarrasser, à la poubelle!… quand même, « Tous les papiers seraient recyclables ! ». Les articles de la R&D pourraient coûter cher à tous, lorsque les sources des données ne sont pas accessibles pour vérification de répétition et répétabilité par exemple. Il faudrait repenser l'organisation "l'audio-visuelgraphie", afin de donner des références à ceux qui en font usage [1].
Figure 11 : Quelques appuis à la vulgarisation des méthodologies
IV - Perspectives et prospectives de La méthodologie I ou II (Figure 12)
Outre les rapports avec les autres méthodologies mis en œuvre ou en projet dans les traitements du Covid-19, les données et les résultats de la méthodologie I ou II offrent de nombreuses perspectives et prospectives dans un grand nombre de domaines de la R&D .
IV.1 Les perspectives
Lorsque l’on sait qu’un mal peut en cacher un autre… aussi les protocoles de ces méthodologies peuvent servir à un plan d’expérimentation pour la mise en évidence ou la prévention de quelque situation du malade, inédite ou insolite plus ou moins tardive. Les données et résultats recueillis pour la validation des méthodologies ne sont que des points de départ de suivi ou d’observation et "d’observance"[2]. La perspective ce sont lescollaborations intra-laboratoire et inter-laboratoires de toute nature pour l'expérimentation, le recueil de données et les discussions. La perspective illustre la recherche horizontale. Elle est vue au travers des bilan de traitements. Les principaux points sont : les risques de rechute et leur gestion, risques de séquelles et recherche d’effets pouvant affecter l’efficacité du traitement et comment y faire face.
Figure 12 - Perspectives et prospectives de La méthodologie I ou II
IV.2 Les prospectives
Toute méthodologie dégage une ou plusieurs questions d’intérêt pour sa continuité. Les résultats ayant contribué à sa validation ne seraient que le premier palier, la base de la pyramide de sa recherche verticale (Figure 13) .
Figure 13 Production pyramidale de l’information scientifique
Ainsi, utilisant les différentes statistiques, la méthodologie I ou II pourrait, des données et résultats obtenus de systèmes ou de catégories d’étude ou encore de panels ayant servi pour la validation, faire émaner des lots, des clusters et des clones spécifiques aux thèmes traités et aussi à la variabilité du virus ou d’un autre. Ces lots, clusters et clones de l’analyse des données et résultats conduiront à un nouvel échantillonnage et une nouvelle expérimentation pour des lots, des clusters et des clones pour confirmer et aménager la méthodologie I ou II dans la connaissance de l’agent, des interactions hôte-agent, comment les molécules –agissent-elles comme anti-covid-19, ou de la connaissance pour la connaissance ... « au présent !».
En effet, la question de l’infection virale pourrait bien être le sujet de R&D, qui retiendra beaucoup d’attention en ce quart du 21ème siècle. Si la manipulation du gène est nécessaire à la connaissance, il n’en demeure pas moins vrai qu’il peut arriver qu’elle échappe à la vigilance humaine. De même, on ne sait pas assez des causes de l’infection virale. La source, une contagion ou tout « simplement » produit de réaction de l’organisme à un agent physique ou chimique. On en connait qui, in vitro, « casse » l’ADN. Cet agent peut être une radiation, une onde produite par l’homme ou cosmique ou terrestre à un moment, un espace donné … reçu par un homme, un animal, une plante, un microorganisme… On l’oublie souvent concernant l’ingénierie génétique, "le in vitro la tient bien du in vivo !" … Alors, « Rester chez-vous ! »… mais pour combien de temps, chère économie ? «Le temps que le phénomène soit passé ?… ou de le connaitre davantage et en trouver l’antidote ? … nul ne le sait assez !». Et dans tous les cas, d’abord faire barrière et soigner, savoir de l’économie suivra.
Une méthodologie validée scientifiquement peut être d’une bonne augure pour une autre par ses protocoles ou ses données et résultats analytiques et également dans sa recherche et développement et dans toutes ses perspectives et prospectives.
Les méthodologies peuvent être complémentées ou couplées. D’où l’intérêt de la collaboration entre acteurs (soignants et laboratoires) de la lutte contre le virus. En effet, chaque méthodologie, hormis sa conduite scientifique, peut avoir quelque spécificité d’intérêt pour les autres, ne serait-ce leur servir de placebo. Pour toutes les méthodologies, il y a un large placebo : tous les patients avant le confinement n’ayant reçu aucun de ces traitements parce qu’ils n’étaient pas encore connus.
Avec la Covid-19, quelque chose change concernant l’utilisation du placebo : elle ne serait plus le seul choix pour évaluer l’efficacité d’un médicament, mais une méthodologie parmi d’autres toutes menées de front. Et d’ailleurs, la méthodologie du placebo ayant pour sujets d’expérimentation des volontaires (à défaut de forçats) conscients de ce qu’ils sont et conséquents, peut-elle être appliquée en période d’épidémie ? Là se trouve aussi la grande mission de réponse de la déontologie et de l’éthique.
Tout comme les méthodologies peuvent être couplées, complémentées ou s’enrichir les unes des autres, il en est de même des perspectives et prospectives de méthodologie. Aussi elles ne sont pas systématiquement opposables. L’une pouvant être la matière, le produit ou l’outil de l’autre.
[1] A&D, nous n'avons pas eu le réflexe de noter les émissions conférences-débats des plateaux TV, on n'y pensait pas, parce que ce n'était pas habituel... Nous nous excusons de ne pouvoir les citer. [2] Observance: le terme est utilisé pour les pratiques religieuses, mais la pratique de la science n'a-t-elle pas aussi ses règles à tenir ?