Le médicament n’est pas l’aliment, il n’est pas administré avec plaisir, on ne le prend pas avec plaisir, ni quand on veut … ni comme l’on veut. Et pourtant,«…et quand le médicament est ton aliment ! » les patients, les soignants et tous ceux qui côtoient le malade le disent ou se le disent pour se donner les forces de lutter ou d’administrer ou encore d’encourager, de donner ou de se donner de l’espoir. «…et quand le médicament est ton aliment !» est aussi du rythme de la vie des hôpitaux, surtout en cette période de pandémie du Covid-19, l'attention de tous lui est particulièrement consacrée.
Le virus circule, «…et quand le médicament est ton aliment !» circule aussi, mais comme l’écho du silence, l’accord qui, va et vient entre tous. Comment définir cetécho du silence, cet accord ? Peut-être bien, ces quelques mots, un bout d’une réflexion du docteur Rieux, répondrait : « Malgré leurs déchirements personnels, tous les hommes qui, ne pouvant pas être des saints et refusant d’admettre les fléaux, s’efforcent cependant d’être des médecins. »[1] En effet, chacun veut être proche, très proche, si proche qu’il le fait de tous les moyens dont il dispose.
Le suivi quotidien de l’information inspire en cette période de confinement et suscite de nombreuses réflexions qui peuvent retenir l’attention. L’information donnée ou reçue est du combat contre le Covid-19. Exprimons ou exprimons-nous est légal et légitime !
Pour de nombreuses personnes, écrire permet de donner du fil, de la ligne à ses réflexions. Et de plus, on a temps et loisir de s’appliquer pour être compris, ce qui peut quelque fois conduire, non pas au-delà du sujet de la ligne choisie, mais juste un peu plus loin. Serait-il faux de dire que c’est avec toute notre personnalité dont la culture que nous faisons, sinon nous ne faisons rien ? Ce qui veut dire : l'on écoute ou l'on entend l'autre pour comprendre ou se faire comprendre. À cela, Aminta, une amie, raconte ceci : Je me souviens la fois où la forme, en bateau renversé de la voûte d’une chapelle de campagne, attira mon attention. C’était la 1ère fois que je levais les yeux dans un lieu de culte, je n’osais pas auparavant ! et pour cause ? l’éducation de la culture que j’ai reçue de mes parents ! « Ne t’avises jamais à lever les yeux dans un lieu de culte, tu peux y faire une rencontre insolite !... toute rencontre insolite, même celle des yeux n’est pas toujours souhaitable !» disaient-ils. Mais ce jour-là, j’avais osé, je le pouvais… je n’étais plus la même… ! J’ai regardé la voûte une bonne minute et une fois la tête baissée, je crois avoir crié ceci, « mais c’est le fond d’un bateau… un bateau renversé… j’ai eu comme des frissons, je crois avoir ajouté tout bas en murmurant et sanglotant à la fois, nous sommes dedans…et tous dedans !... ». En y repensant, je me dis, mon éducation ne m’a pas menti. Pour ce qui est de la rencontre insolite des yeux non recherchée, c’en était une, puisque j’ai été bouleversée, je le suis toujours et cela a été récurent avec la question de l’immigration récente et ses naufrages en mer… Et, un jour, taraudée par cette pensée, je me suis écriée : «Hélas, le bateau chaviré des migrants n’était pas la vie … ! Mais la chapelle, la voûte, on peut rendre grâce de pouvoir la contempler, on y est vivant … autrement dit, la chapelle a une porte et des fenêtres, elle a des issues par lesquelles on peut même voir ce qu’il y a au-dessus du toit et même entendre le roucoulement d’un pigeon ou d’une tourterelle ! La voûte n’est pas une trappe comme la cale du navire qui chavire ! En me disant cela, ma phobie de la voûte de la chapelle me quitta… j’ai un peu souri de ce phénomène avant de trouver une explication à cette angoisse de n’être plus moi…
Puis est arrivée cette pandémie, pour laquelle chacun se rend compte du « tous dedans dans un même monde, sous la voûte céleste dont on ne connaît ni porte ni fenêtre ». La pensée de la cale du bateau renversé plus que celle de la voûte de la chapelle m’envahit à nouveau ! Mais non, nous ne sommes pas des naufragés ! Aussi nous ne dirons pas «tous dedans, dans un même monde, avec la pandémie ! mais, tous dedans, dans un même monde, la pandémie avec… cet avec, l’avec regret, dont on recherche la paix dans le combat de chacun! c’est l’acception qui n’est pas l’acceptation encore moins l'acceptabilité (pour le combat scientifique) des choses, peut-on dire ! Dans tous les cas on ne peut exprimer cela que par le terme « les conscientisations de la chose, du phénomène.», l’utilisation de toutes les consciences en soi (Elles ne sont qu’homonymes. Mais, l’une va-elle sans quelqu’autre ?)») C’est sûrement dans cette condition de résilience de l’homme, qu’il s’est toujours faite, qu’il a survécu aux épreuves et aléas de la nature. Cette résilience[2] de l’homme exige de lui de l’action et de l'action pour mieux. Et chacun y va avec ses moyens, seraient-ils le grain de l’immense barrière de dune de sable à la mer. C’est la preuve que l’on a conscience de ce qui se passe et que l’on peut comprendre des solutions prônées. Du monde conscient qui, peut comprendre des solutions prônées et qui s’exprime est là également l’arme de la victoire collective en toute épreuve. Aussi, des solutions qui n’auraient pas servies pour vaincre une épreuve, serviront pour une autre. Des épreuves, le monde en rencontre souvent et a toujours grandi, sortant victorieux. »
L’utilisation de la chloroquine ou ses dérivés avec ou sans antibiotique dans le traitement de l’affection par le Covid-19 donne à « Aliment et développement », A&D, de pencher avec «... et quand le médicament est ton aliment », sur le sujet de la réflexion du docteur Rieux et du « … tous dedans...! » du récit d'Aminta. Nous sommes tous concernés.
N’étant ni soignant ni fabricant de médicament et pour ce qui est de l’apport scientifique, il reste la méthode pour se permettre d’aborder le sujet. La méthode est universelle, dictée par un même processus didactique et/ou professionnel rigoureux, voire même un seul esprit, un seul référentiel. Aussi est-elle la prédisposition universelle de considérer en toute loyauté tout sujet de tout domaine de la connaissance.
Un regard sur deux sujets feront l’objet de cette réflexion, «…et quand le médicament est ton aliment » en cette période de confinement : « Méthodologie possible pour définir l’efficacité de la chloroquine ou dérivés avec ou sans antibiotique sur le Covid-19 » et « Feed’back en R&D » que peut suggérer ce traitement. Pour ce sujet, les antibiotiques sont un large domaine d’investigation qui peut être exploité et attise notre curiosité. En effet, depuis Flemming, des germes ont muté et sont devenus résistants à des antibiotiques, mais rien ne dit que cette mutation soit permanente après des décennies d’abandon. Quand même elle le serait, des moyens de modifier la résistance existent pour que le médicament soit accessible pour tous et efficace : en agissant sur la molécule ou sur l’environnementin vivo de l’agent infectieux ou encore en usant de la complémentarité entre molécules… bref ! le moléculaire, dans sa marche atteint sa vitesse de croisière en ce quart du 21ème siècle. Nul autre domaine de la Science n’est aussi propice en possibilités defeed’backque la biologie et les sciences de la santé.
«…ET QUAND LE MÉDICAMENT EST TON ALIMENT !» peut aussi se dire "Covid-19, au fil du confinement". l'article écrit pendant cette période pourrait bien répondre à la réflexion du docteur Rieux :"...tous les hommes qui, ne pouvant pas être des saints et refusant d’admettre les fléaux, s’efforcent cependant d’être des médecins.»
[1] Camus A., « La peste », éd. Gallimard, Collection Folio 1993, page 279
[2] Résilience de resilience mot anglais: ability to recover rapidly, as from misfortune (définition du WEBSTER'S II New Riverside, 1984, édition A Berkley Book.)