L’eau ñ

L'eau et le développement durable

L'eau, d'une rive à l'autre !


 L'eau, d'une rive à l'autre ! - Article  aliment-et-developpement.com - Janvier 2016 

L’eau est l'indispensable à toute vie. L'eau, d'une rive à l'autre, est au cœur de toute activité alimentaire. 

L'eau, d'une rive à l'autre, c’est le cri d’alarme de la gestion d’eau potable, l'un des premiers liens de tolérance entre les hommes dans les régions où cette denrée est rare. Il semble bien que la source ne soit pas inépuisable et doit être gérée avec rigueur, dans la solidarité, comme elle ne l’avait jamais été. La terre compte au moins 33 mégapoles de plus de 2 millions d’habitants. On estime que la population de 23 d'entre elles augmentera de 0 à 157% en 2015. Par ailleurs, 27 des 33 mégapoles appartiennent aux pays en voie de développement. Pour ces  villes, confrontées aux problèmes d’infrastructure, d’adduction, d’hygiène et de distribution d’eau, difficiles, lourds et coûteux, s’ajoutent ceux liés à la pollution, résultat d'une utilisation massive et croissante d’énergie et de produits à base des combustibles fossiles le charbon et le pétrole notamment. La  gestion de la pollution par ces produits, ceux à base du pétrole en particulier, est peu aisée et pour diverses raisons économiques ... C'était avant 2005, qu'en est-il, 10 ans après, à la date limite duprogramme de l'ONU intitulé "Décennie internationale d'action "l'eau, source de vie" »?

L'eau, d'une rive à l'autre est aussi des enjeux de la conférence des Nations unies sur le climat (COP21), lorsque qu'il s'agit de considérer la hausse vertigineuse du niveau moyen de la mer (2 à 4 fois plus qu'au siècle dernier) et de conscientiser les populations sur tout le phénomène du réchauffement du climat. De nombreuses îles pourraient disparaître totalement au cours du siècle. La question alimentaire se trouve aussi là : les inondations, catastrophes naturelles, sont d’une violence nécessitant des secours extérieurs en tout moyen de survie. Ces inondations n’étant plus rares entraîneront des mouvements migratoires. D’ores et déjàl'impact d'El Niño sur la production et la commercialisation des produits agricoles est un problème économique auquel des pays de l’océan indien ou pacifique font face.  


L'eau, d'une rive à l'autre, est l'actualité de la crise migratoire. Le triste bilan des naufrages en mer Méditerranée et  en mer Égée n'a laissé indifférente aucune humanité. 

De l’Iliade à l'Odyssée des réfugiés, la chaleur humaine de l'accueil, marque de solidarité, est un réveil en soi du « bon Homère qui sommeille ». L’article de l’encyclopédie du Petit Larousse sur Homère retient toute attention, il permet le parallèle avec cette crise migratoire : «L'Iliade est un livre d'ascèse, l'Odyssée apporte la détente, le plaisir du jeu et laisse surgir des zones de la conscience humaine situées hors du temps. L'un et l'autre livres, si différents et pourtant si proches, sont les admirables témoignages d'une civilisation qui, malgré plus de vingt-cinq siècles, ne se sépare guère de la nôtre.»

L’eau, d’une rive à l’autre, au centre de la crise migratoire, est peut-être bien le point de départ d’un nouvel ordre politique.  L’on ne peut le souhaiter qu'avec « le bon ordre politique », garant des droits fondamentaux de chacun, il ne peut qu’affermir le droit (loi).  On peut se permettre le  parallèle entre la gestion de la crise migratoire de l’été dernier et la gestion de la responsabilité pénale du médecin :  "[...] réprimer un comportement déstabilisant ou dangereux pour l’ordre social établi, violant les valeurs fondamentales, l’émotion en la matière n’est jamais la voie de la sagesse aussi est-il toujours regrettable de voir le législateur instituer de nouvelles infractions ou aggraver les pénalités, sous la pression d’une opinion sous le coup de tel ou tel fait divers médiatisé. De même, si le fait générateur du dommage ne le justifie pas, est-il regrettable qu’une victime utilise  […]  la recherche d’une vindicte outrancière... " (Extrait de la préface de "160 questions en responsabilité médicale, Michel Bernard").  

L'eau, d'une rive à l'autre, de la crise migratoire de cet été restera longtemps un terrain de la recherche idéologique scientifique au service du développement durable