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La pomme

La pomme, une production végétale et agricole


La pomme, une production végétale et agricole - Article aliment-et-developpement.com Janvier 2016  

La pomme est le fruit du pommier, un arbre de la famille des rosacées cultivé dans les régions tempérées froides. Les nombreuses variétés de pommes se distinguent par la couleur, la forme et la taille (le calibre), mais aussi par la qualité de la chair (ferme ou juteuse) ou par le goût (doux ou acidulé). Chacune de ces caractéristiques revêt un intérêt spécifique en technologies de transformation des fruits. Ainsi, les pommes de bon calibre, à chair ferme, non colorée, et subsidiairement acidulée seront préférées pour le séchage, par exemple.

Le pommier est reproduit par semis, mais surtout par greffage, combinant ainsi des caractéristiques avantageuses du greffon et du porte-greffe. Aussi, pour l’industrie de transformation, il est tout à fait possible de reproduire le pommier pour quelque qualité organoleptique et technologique définie.

La récolte de pommes s’étend de septembre à décembre selon les variétés et les régions dans l’hémisphère nord. La durée de conservation du fruit, pour une meilleure consommation ou transformation, dépend de la période de récolte, des conditions de récolte et d'entreposage.

La  lutte contre les maladies du pommier et de son fruit peut impliquer la manipulation génétique. Ainsi, l’amélioration des plantes, concernant le pommier, peut avoir recours à la reproduction de plants OGM, pour des raisons phytosanitaires. Les  agents responsables des  maladies  du  pommier sont nombreux.  Leurs attaques affectent  la  productivité  aussi bien que les qualités technologiques ou organoleptiques du fruit.

Les oiseaux, comme le bouvreuil, apprécient les bourgeons des pommiers, portant ainsi atteinte à la productivité.

Les pucerons se fixent sur les racines, tiges et feuilles  du pommier et se nourrissent de la sève affaiblissant ainsi l’arbre et desservant sa croissance et sa productivité.

De plus, la présence d'insectes, gênante à la récolte, constitue un travail supplémentaire de nettoyage.

La larve du carpocapse, le ver des fruits, déprécie la qualité de la pomme à la commercialisation et à la consommation.

Les bactéries et mycoplasmes pathogènes des plantes peuvent causer beaucoup de dommages à la culture du pommier. La brûlure bactérienne donne l’impression que l’arbre atteint a été roussi par le feu. Cette maladie grave est une des principales causes de lourdes pertes économiques dans les vergers.

Les virus et viroïdes, micro-organismes, responsables de maladies des végétaux supérieurs nuisibles à la croissance du pommier, sont  aussi responsables de fruits de petits calibres dont la manipulation est peu aisée pour certaines opérations de la transformation industrielle. 

Les champignons microscopiques provoquent le pourrissement des fruits sur l’arbre et après la récolte, lors du stockage et de la conservation.

La Tavelure, Venturia inaequalis est responsable de lésions superficielles des fruits dont les agrumes (photo ci-dessous).

Clémentine : lésions superficielles

Ces lésions ne sont pas préjudiciables à la consommation du fruit tel quel. Toutefois, elles sont, ultérieurement, une porte d'entrée par d’autres champignons (Trichothecium, Monilia...) responsables du pourrissement des fruits (photo ci-dessous). 

Pomme: lésions superficielles ultérieurement  infectées

Les nématodes, vers microscopiques, vivant dans l’eau du sol, pénètrent dans les arbres par les racines. Ils  causent leur affaiblissement, affectant ainsi leur croissance. L’infestation des sols peut avoir été favorisée par des interventions répétées (l’eau du ruissellement, apport de terre d’origine inconnue) ayant déséquilibré la microfaune locale. 

Les autres ravageurs des récoltes de pommes sont les rongeurs dont la musaraigne.

La lutte contre les agents qui affectent la culture du pommier permet d’améliorer  le rendement et la qualité des fruits  à la consommation, la conservation et la transformation.  Les méthodes de lutte sont physiques, chimiques ou biologiques et nécessitent la mobilisation de moyens souvent onéreux.

Toutes ces méthodes et les produits qu’elles impliquent montrent que la production de pommes n’est pas sans risques sanitaires. De la fertilisation des sols (manipulation d’engrais ou de terres d’origine inconnue) aux traitements des fruits après récolte, producteur et environnement ne sont pas à l'abri de la contamination.  Quant au  consommateur, il serait exposé aux résidus des produits de tous les traitements si ceux-ci n’étaient pas encadrés par des normes et réglementations strictes et suivies. Aussi, la pomme et les produits de sa transformation sont des aliments sains et marchands.

Plus d'une dizaine de variétés de pommes sont sur les étals des marchés en Loire-Atlantique. Les variétés Elstar, Gala, Golden, Granny et Rubinette  sont des plus présentes.